Dilma Rousseff reprend la main. Face à une révolte populaire sans précédent, la présidente du Brésil (Parti des travailleurs, PT) tente de répondre aux attentes de la rue. A l’issue d’une réunion, lundi, avec les 27 gouverneurs du pays et les maires des 26 principales villes, «Dilma» a annoncé un accord avec eux sur un train de mesures pour assainir un système politique miné par la corruption et améliorer les services publics, en tête des revendications des Brésiliens.
Balle. Pas moins de 19 milliards d'euros supplémentaires seront investis dans les transports, et près de 2,5 milliards dans la santé. Onze mille médecins, notamment étrangers, devront également être embauchés pour répondre au déficit de personnel médical dans les régions pauvres. Sur l'éducation, la chef de l'Etat a renvoyé la balle au Congrès. Il doit se prononcer sur un projet de loi gouvernemental, destinant à l'école l'intégralité des royalties provenant de l'exploitation du pétrole ainsi que la moitié de la manne que le pays espère récolter des immenses réserves pétrolières découvertes en haute mer. «Le peuple est dans la rue pour dire qu'il veut que le changement continue, mais qu'il soit plus profond et plus rapide», a déclaré Dilma Rousseff, comme pour dire que son parti, au pouvoir depuis dix ans, n'est pas resté inactif.
En affirmant avoir conclu un «pacte» avec les autres instances de l'exécutif autour de ces mesures, Rousseff tente de partager l