Comme les malades atteints du cancer, nous ne voulons pas savoir. Le Front national vient de faire plus de 46 % des voix. Cette extrême droite que l’infamie de la collaboration avait ostracisée depuis la Libération retrouve une légitimité, frise la majorité et devient incontournable. Des électeurs de gauche lui ont apporté leurs voix et que lit-on ? Qu’entend-on ? Que c’est l’alerte rouge ? Qu’ici, en France, la situation est tout aussi grave qu’en Hongrie et bien plus grave qu’en Grèce ? Non, pas du tout. Il est minuit, dormez braves gens, dit le guet, car, lorsqu’on ne veut pas s’inquiéter, on trouve toutes les raisons de ne pas le faire. C’était une partielle. C’était la circonscription de ce mensonge fait homme qu’est Cahuzac. C’est la faute des Verts qui n’auraient pas dû présenter de candidat au premier tour. L’abstention a été massive et le vote blanc exceptionnellement important.
C'est quand même, au bout du compte, la droite qui a gagné et puis «Marine» - n'est-ce pas ? - n'est pas son père. Avec elle, pas de bonnes blagues sur ce «détail de l'histoire» qu'est le génocide des Juifs d'Europe, pas de gros fachos nostalgiques mais des jeunes gens tout ce qu'il y a de plus polis et pas même de participation aux manifestations contre l'égalité en droits des homosexuels. Bon sang mais c'est bien sûr ! Dormons car les succès mêmes de Mme Le Pen prouveraient qu'il n'y a pas de place en France pour l'extrême droite puisque ce n'est qu'en reniant ses racine