Menu
Libération
info libé

Rwanda: Paul Barril visé par une plainte pour complicité de génocide

Article réservé aux abonnés
L'ex-gendarme de l'Elysée est accusé par plusieurs associations françaises d'avoir aidé les autorités rwandaises pendant que se déroulaient les massacres contre la minorité Tutsi.
publié le 25 juin 2013 à 18h21
(mis à jour le 25 juin 2013 à 18h21)

Une plainte pour complicité de génocide a été déposée contre l’ex gendarme de l’Elysée Paul Barril

(photo Reuters)

. Cette plainte qui concerne le génocide au Rwanda, a été déposée lundi, sans aucune publicité, auprès du Tribunal de grande instance de Paris par trois associations françaises : la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et l’ONG Survie ont en leur possession des documents accablants (dont

Libération

a eu connaissance) qui prouvent que Barril était en contact régulier avec les autorités rwandaises, en 1994, au moment-même où se déroulait le génocide dans ce petit pays de l’Afrique des Grands Lacs.

Dès le 27 avril 1994, soit vingt jours après le début des massacres contre la minorité Tutsi, le ministre de la Défense du gouverment génocidaire «confirme» des demandes en hommes et matériel à l'ancien patron de la cellule anti-terroriste de l'Elysée, officiellement reconverti dans le privé. Un mois plus tard, un «contrat d'assistance» en bonne et due forme est même conclu entre Barril et le pouvoir rwandais. A cette époque, les massacres ont déjà dépassé les 100 000 morts. Dans ce contrat, il est question de soutien en hommes et de livraisons d'armement aux auteurs des tueries, alors même que le Conseil de sécurité de l'ONU avait décrété dix jous plus tôt, le 17 mai, un embargo sur les armes à destination du Rwanda où le génocide fera plus de 800 000 victimes en trois mois entre avri