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Libération

Edward Snowden en transit, en attendant Quito

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L’ex-consultant de la NSA, qui espère trouver asile en Equateur, serait toujours en Russie.
publié le 26 juin 2013 à 21h46

Au 21e jour (1) de la saga Edward Snowden, brocolis, artichauts et autres bouquets de roses sont apparus hier au cœur de l'incroyable bras de fer qui oppose les Etats-Unis, la Russie et la Chine. L'ancien agent américain a demandé l'asile à l'Equateur, mais Quito a d'importants intérêts commerciaux en jeu avec les Etats-Unis et fait savoir que sa décision pourrait prendre au moins «deux mois».

«Impérialisme». Le jeune informaticien, qui a fui son pays en emportant des milliers de documents secrets de la National Security Agency (la NSA, chargée de l'espionnage électronique), se trouvait hier encore dans la zone de transit de l'aéroport de Cheremetievo, à Moscou, selon les autorités russes et américaines. Les journalistes qui ont acheté des billets d'avion tout exprès pour l'y chercher ne l'y ont toutefois jamais aperçu. S'il est bien dans cet espace de transit, Edward Snowden se trouve sans doute dans les bureaux et suites des services russes. Avec l'aide de Julian Assange - le fondateur de WikiLeaks, lui-même dans le viseur des Etats-Unis pour avoir publié en 2010 des centaines de milliers de documents secrets du gouvernement américain et réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres (lire page 4) -, Edward Snowden a pu remettre une demande d'asile à l'Equateur. Près de 40% des exportations de ce pays vont aux Etats-Unis : du pétrole, des crevettes ou des bananes pour l'essentiel, mais aussi des fleurs coupées o