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Libération
grand angle

Le Royaume-Uni attend un heureux avènement

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Objet de toutes les attentions, la grossesse de la princesse Kate est l’occasion pour la famille royale, toujours bien aimée du peuple, d’une mise en scène réglée par la tradition, à quelques dérapages près. Dénouement prévu mi-juillet.
publié le 26 juin 2013 à 19h06

Elle esquisse un sourire et sa fossette désormais célèbre se creuse. Elle caresse discrètement son ventre arrondi puis coupe le ruban bleu (un signe ?) qui retient le nabuchodonosor de champagne, lequel file se fracasser contre la coque du paquebot de croisière Royal Princess. Deux jours plus tard, assise dans un carrosse, elle est radieuse dans son manteau rose (un signe ?) assorti d'un délicat bibi. Ce samedi 15 juin, Catherine, duchesse de Cambridge, plus connue sous le nom de princesse Kate, voire Kate, assiste à la cérémonie Trooping the Colour, qui célèbre les 87 ans de la reine Elizabeth II. Et puis elle disparaît.

Scrutée, mesurée, pesée depuis des mois, la jeune femme de 31 ans est officiellement en congé maternité. D’ici peu, après deux ans dans le rôle d’épouse d’un futur roi, Kate endossera un nouvel habit, celui de mère d’un futur souverain - ou souveraine. Car l’annonce, à l’automne, de sa grossesse a entraîné une minirévolution au Parlement qui a modifié les règles de succession : l’enfant à naître, qu’il soit fille ou garçon, montera sur le trône. Jusqu’alors, seul le fils premier-né d’un souverain était destiné à régner. Si Elizabeth II est devenue reine, c’est seulement parce que son père, George VI, n’avait pas eu de fils.

Un couffin tapissé de soie blanche

A peine Kate s'est-elle retirée de la vie publique que la formidable machine à communication de la Firme - The Firm, le surnom de la famille royale - s'est mise en branle. Le 18 juin, elle convoque la presse britannique,