L'Equateur a haussé le ton jeudi face aux Etats-Unis en renonçant à un accord douanier qualifié «d'instrument de chantage», un geste spectaculaire au moment où Quito examine la demande d'asile de l'ex-consultant Edward Snowden, recherché pour espionnage par Washington. Dans une déclaration aux allures martiales, le gouvernement de Quito a renoncé «de manière unilatérale et irrévocable» à cet accord qui octroyait des tarifs préférentiels en contrepartie de ses efforts pour lutter contre le trafic de drogue, assurant n'accepter «ni des pressions ni des menaces de personne».
«L'Equateur ne marchande pas avec les principes, il ne les soumet pas à des intérêts mercantiles, aussi importants qu'ils soient», selon ce message lu par le ministre de la Communication Fernando Alvarado.
Cette mise au point intervient alors que le pays latino-américain, dirigé par le président socialiste Rafael Correa, étudie la demande d’asile de l’ancien consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA), à l’origine de la révélation d’un vaste programme américain de surveillance téléphonique et électronique. Snowden se trouve actuellement dans la zone internationale de transit de l’aéroport Moscou-Cheremetievo.
Selon la déclaration des autorités de Quito, ces accords douaniers, signés par les Etats-Unis avec plusieurs pays andins et appliqués en Equateur depuis 1991, sont en réalité «devenus rapidement un nouvel instrument de chantage».
La présidence équatorienn