Trente-cinq personnes ont été tuées et 25 autres blessées mercredi dans l’attaque au couteau d’un commissariat et de bâtiments officiels chinois par des assaillants présumés ouïghours, selon un dernier bilan officiel chinois révisé à la hausse. Selon d’autres sources, 46 personnes auraient été tuées. Turcophones et musulmans, les Ouïghours constituent 46% de la population du Xinjiang, région autrefois connue sous le nom de Turkestan chinois. Elle est le théâtre depuis 2009 de nombreux attentats et affrontement ethniques entre les colons han (chinois de souche) et les autochtone ouïghours. Des photos de l’attaque sont apparues jeudi sur les microblogs chinois.
Que s’est-il passé?
Au moins 35 personnes ont perdu la vie dans ces violences qui se sont déroulées mercredi dans le village de Lukeqin (qui se dit aussi Lukqun, ndlr), non loin de la ville touristique de Turfan. Selon la version de l'agence Chine Nouvelle «une foule d'émeutiers armés de couteaux» a attaqué les bâtiments officiels peu avant l'aube. Deux policiers ainsi que 22 «autres personnes» auraient été assassinées au couteau, et 21 autres personnes dont des policiers auraient été blessés. Des policiers auraient alors ouvert le feu et tué 11 assaillants, tandis que 4 autres attaquants, blessés, auraient été faits prisonniers. «Les assaillants étaient surtout des Ouïghours et visaient principalement des policiers ouïghours. Les victimes Hans (de souche chinoise, ndlr) étaient tous des ouvriers migrants trav