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Libération
Reportage

Egypte : l’armée avec les anti-Morsi

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Les militaires donnent deux jours au Président pour «répondre aux demandes du peuple».
Hier, les hélicoptères de l’armée survolaient la place Tahrir du Caire, arborant des drapeaux égyptiens. (Photo Reuters)
publié le 1er juillet 2013 à 22h16

L'ambiance était électrique hier soir en Egypte après le communiqué de l'armée donnant quarante-huit heures aux différentes parties pour «dénouer la crise» et «répondre aux demandes du peuple». Si l'on ne peut pas explicitement parler de menace de coup d'Etat, ça y ressemble fort. C'est ainsi que l'ont compris les nombreux Egyptiens qui, dès l'annonce des militaires sont, comme la veille, sortis pour exprimer leur joie et demander la démission de Mohamed Morsi. Cet ultimatum s'ajoute à celui de l'opposition qui a prévu de nouvelles manifestations aujourd'hui et a donné vingt-quatre heures au chef de l'Etat pour démissionner, le menaçant le cas contraire d'un vaste mouvement de désobéissance civile et de grève générale.

Par son communiqué, l'armée semble avoir choisi le camp des manifestants, dans lequel beaucoup estiment que les militaires sont les seuls à même de rétablir l'ordre dans le pays. L'ultimatum a été aussitôt salué par des coups de klaxons festifs dans la capitale et de nombreuses personnes se sont dirigées vers la place Tahrir. Des hélicoptères ont paradé à très basse altitude au-dessus de la ville en traînant de longues bannières aux couleurs de l'Egypte. «C'est une victoire, Mohamed Morsi n'a plus le choix, il doit démissionner», s'enthousiasmait un jeune homme se rendant sur la place.

Le mouvement Tamarod, principal organisateur des manifestations, a salué le communiqué de l’armée, l’interprétant comme le signe d’une élection présiden