Exit Albert II, vive le prince Philippe : après vingt ans de règne, le roi des Belges a annoncé hier qu’il abdiquera au profit de son fils aîné, le 21 juillet, jour de la fête nationale.
Pourquoi abdique-t-il ?
«Mon âge et ma santé ne me permettent plus d'exercer ma fonction comme je le voudrais», a-t-il expliqué dans une allocution télévisée. Albert, 79 ans, était devenu roi en 1993 après la mort inopinée de son frère, le roi Baudouin. Quand il prête serment, il est brusquement pris de tremblements. La maladie de Parkinson ? En fait, c'est juste l'émotion. Il s'est repris depuis.
Roi constitutionnel, sans pouvoir, il n'avait que son autorité morale pour éviter la dissolution du royaume. «Que reste-t-il en commun entre la Flandre et la Wallonie ?» s'interrogeait, en 2006, le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme. Réponse : «Le roi, l'équipe de foot, certaines bières.»
Dernier rempart contre le séparatisme, Albert a tenté de calmer Flamands et Wallons, les premiers contestant de plus en plus sa fonction. Il a aussi pris une part active dans la vie politique du pays en crise depuis 2007, jouant le médiateur pour essayer de trouver un gouvernement stable. Mais comme il a dénoncé le «séparatisme explicite ou feutré», les Flamands le jugent trop proche des Wallons. Cela risque d'être pire avec son fils.
Qui est Philippe ?
Aujourd'hui âgé de 53 ans, Philippe aurait pu succéd