Le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à l'aéroport d'El Alto, près de La Paz, mercredi à 23h39 locales (5h39 jeudi à Paris), après un voyage tumultueux et une escale forcée à Vienne qui lui a valu les «regrets» de la France.
Paris s'est montré quelque peu embarrassé face à l'imbroglio diplomatique provoqué par le refus pendant quelques heures du survol du territoire par l'avion du président bolivien, d'abord soupçonné de transporter l'informaticien américain Edward Snowden. «Certains pays d'Europe doivent se libérer de l'empire nord-américain, mais nous, nous n'avons pas peur parce que nous sommes un peuple digne et souverain», a déclaré le président bolivien dans un bref discours à l'aéroport.
Mercredi, le ministère des Affaires étrangères bolivien avait annoncé qu'il rejetait la demande d'extradition des Etats-Unis concernant Edward Snowden : «Il s'agit d'une demande d'extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d'une manière immédiate et catégorique», indique le communiqué du ministère.
Tentant d'apaiser la tension née entre les deux pays, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait auparavant téléphoné à son homologue, David Choquehuanca, pour l'assurer que Paris n'avait jamais eu l'intention de refuser le survol du territoire français à l'avion d