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Libération

Nouveau saut dans l’inconnu pour les Egyptiens

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Avec Morsi déposé et l’armée de retour aux affaires, s’ouvre une phase de transition sans cadre juridique qui fait craindre une période de flottement comme en 2011.
Un rassemblement sur la place Tahrir, au Caire, jeudi 4 juillet. (Photo AFP)
publié le 4 juillet 2013 à 21h06

Même si l'armée a promis d'agir dans le cadre du droit, de la démocratie et avec pacifisme, les premiers signaux envoyés par le régime de transition ne sont pas particulièrement rassurants. De nombreux cadres des Frères musulmans ont été arrêtés depuis mercredi soir. Le président déchu, Mohamed Morsi, serait toujours retenu au ministère de la Défense, «détenu de façon préventive» selon une source militaire. Mercredi, le chef du parti Liberté et Justice, Saad el-Katatni, avait été interpellé et hier, c'est Mohamed Badie, le guide suprême de la confrérie, qui a été arrêté à la demande du parquet pour incitation au meurtre de manifestants. Un mandat court toujours contre Khairat el-Chatter, considéré comme la tête pensante et le financier des Frères. En tout, près de 300 mandats d'arrêt auraient été lancés contre des personnalités islamistes.

Incertitudes. Cette vague d'arrestations intervient au lendemain de l'allocution du général Al-Sissi, qui a acté la destitution de Mohamed Morsi et dessiné les grandes lignes d'une feuille de route pour la période de transition. Les principales mesures annoncées sont la suspension de la Constitution, la désignation du président de la Haute Cour constitutionnelle, Adly Mansour, comme chef de l'Etat par intérim, la formation d'un gouvernement provisoire et la tenue d'une élection présidentielle anticipée.

Le cadre juridique reste cependant très flou. «On ne sait pas combien de temps exactement