Les islamistes ont appelé tôt samedi à de nouvelles manifestations «pacifiques» en soutien au président Mohamed Morsi renversé par l'armée, au lendemain d'une journée de violences en Egypte. Alors que la tension est extrême entre pro et anti-Morsi, cinq policiers et un soldat ont été tués dans la péninsule du Sinaï (nord), dans des attaques de militants islamistes qui n'ont pas été revendiquées. Dans la nuit, des islamistes ont attaqué le gouvernorat du Nord-Sinaï et y ont hissé leur drapeau. Au total, 37 personnes ont été tuées dans les dernières 24 heures, et plus de 1000 blessées.
Galvanisés par leur Guide suprême Mohamed Badie, les partisans de l’ex-chef d’Etat islamiste ont multiplié les manifestations vendredi. Devant le siège de la Garde républicaine, ils ont tenté d’accrocher la photo de M. Morsi sur les fils barbelés qui entourent le bâtiment proche du palais présidentiel, bravant les avertissements des forces de l’ordre. Quatre de leurs militants sont morts, de source officielle, dans les échanges de tirs qui ont suivi et déclenché des scènes de panique. Une partie des islamistes est restée sur place pour un sit-in illimité devant le bâtiment militaire.
Plus tard, d'autres pro-Morsi se sont dirigés vers la télévision d'Etat, passant à proximité de l'emblématique place Tahrir, où les opposants au président déchu avaient appelé à une manifestation rivale pour «défendre la révolution du 30 juin», allusion à la journée ayant vu les plus importantes mani