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Libération
Récit

Pékin rouvre le feu sur les moines tibétains

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Chine. Pour la première fois depuis 2008, la police a tiré sur la foule lors d’un rassemblement au Tibet.
Des femmes tibétaines tournent des rouleaux de prière au monastère de Kumbum, à Xining, le 6 juillet 2013, jour d el'anniversaire du Dalaï-Lama. (Photo Kim Kyung Hoon. Reuters)
publié le 9 juillet 2013 à 22h06

Afin d'échapper à l'étroite surveillance policière à laquelle sont soumis les temples bouddhistes, beaucoup de croyants Tibétains ont pris l'habitude de se réunir clandestinement dans des sites montagnards isolés où ils pratiquent leurs rituels. Samedi, lors de l'un de ces rassemblements, la police chinoise a tiré sur une foule d'un millier de pèlerins, blessant sept d'entre eux, selon des participants et le site d'information Phayul. Deux moines, Tashi Sonam et Ugyen Tashi, sont dans un état critique. L'un d'eux a reçu une balle dans la tête.

Anniversaire. C'est la première fois depuis les graves émeutes antichinoises qui ont éclaté dans les régions tibétaines en 2008 que des soldats chinois tirent sur une foule de Tibétains. Le drame s'est déroulé à Daofu, une région tibétaine de l'ouest de la province du Sichuan. Les pèlerins, en majorité des moines et des nonnes bouddhistes, s'étaient rassemblés pour commémorer le 78e anniversaire du dalaï-lama. Le «pape» des Tibétains, qui vit en exil en Inde depuis 1959, est considéré par les autorités chinoises comme un dangereux sécessionniste. Selon des témoins cités par Radio Free Asia (RFA), des camions militaires transportant des centaines de «polic