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Analyse

Transition politique à haut risque dans une Egypte divisée

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Le nouveau Premier ministre, Hazem al-Beblawi, aura bien du mal à former un gouvernement d’union nationale ou un cabinet technique.
Une fille tient un drapeau égyptien pendant un sit-in de partisans du président déchu Mohamed Morsi, au Caire, jeudi soir. (Photo Suhaib Salem. Reuters)
publié le 10 juillet 2013 à 22h06
(mis à jour le 12 juillet 2013 à 12h03)

C’est dans un contexte trouble que la transition politique égyptienne se met en place, lentement et à tâtons. Anti et pro-Morsi continuent d’occuper la place Tahrir et les alentours de la mosquée Raba’a et d’importantes manifestations sont prévues ce vendredi. Après plusieurs jours de cafouillages au cours desquels une dizaine de noms ont été évoqués, c’est Hazem al-Beblawi qui a été nommé Premier ministre, mardi soir.

Cet économiste de 76 ans, diplômé de la Sorbonne et ancien fonctionnaire international, n’est pas un novice dans la politique égyptienne. En 2011, ce membre du Parti social-démocrate, connu pour ses positions libérales, a occupé pendant six mois le poste de ministre des Finances du gouvernement intérimaire d’Essam Charaf.

Ce choix de consensus a été accepté par le parti salafiste Al-Nour, qui s'était auparavant opposé à la nomination du chef de l'opposition, Mohamed el-Baradei, au motif que ses «orientations laïques menaçaient l'identité islamique de l'Egypte». Ce dernier a finalement hérité du poste de vice-président. Hazem al-Beblawi va désormais devoir former un gouvernement et des consultations avec les différentes forces politiques ont été entamées à cette fin.

Strapontins. Deux options s'offrent à lui : l'union nationale ou l'apolitisme technocratique. Dans le premier cas, il risque de se trouver confronté à des divergences politiques car on voit mal quel terrain d'entente, même provisoire, les libéraux et les