Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg depuis 18 ans et figure de l’Union européenne, devait remettre sa démission jeudi matin après avoir été poussé vers la sortie par son allié socialiste, plongeant ce petit pays fondateur de l’UE dans l’incertitude politique.
Au terme d’un débat de sept heure mercredi à la chambre des députés, Jean-Claude Juncker a été contraint de jeter l’éponge. Il devait remettre sa démission au chef de l’Etat, le Grand duc Henri, en fin de matinée, à l’issue d’un dernier conseil de gouvernement.
Des élections anticipées doivent être organisées dans les trois mois et, selon toute vraisemblance, elles auront lieu le 20 octobre prochain, soit sept mois avant l’échéance normale de mai 2014.
Jean-Claude Juncker a indiqué qu'il entendait se présenter aux élections, mais sans dire explicitement qu'il briguerait de nouveau le poste de Premier ministre. «Je ne suis pas puni, donc je veux encore me présenter aux élections», a-t-il déclaré mercredi soir.
Son parti chrétien social (CSV) a convoqué un congrès extraordinaire jeudi soir. Ce parti de centre droit, au pouvoir sans discontinuer depuis sa création en 1944, à l’exception d’une brève période d’opposition au milieu des années 70, domine largement la vie politique locale.
Avec 38% des voix en 2009, il avait obtenu 26 des 60 sièges de députés, soit le double de ses alliés socialistes et trois fois plus que les libéraux. Il devrait logiquement rester le premier parti du pays.
Si Jean-Claude Ju