Le fléau des agressions sexuelles qui touche la place Tahrir depuis le début de la contestation n'en finit plus d'entacher le mouvement politique qui enflamme le pays depuis la fin du mois de juin. Si aucune donnée officielle n'a été publiée depuis la destitution de Mohamed Morsi, Human Rights Watch faisait état dès le 3 juillet d'une centaine de cas sur la place Tahrir et ses alentours. Une situation qui contribue à pourrir l'atmosphère déjà très tendue au Caire.
Parmi les victimes de cette dérive, les journalistes. Le viol d'une Néerlandaise par cinq hommes la semaine dernière a remis en lumière les risques encourus par les correspondantes sur place. Son cas vient s'ajouter à une vingtaine d'autres recensés depuis 2011 sur des reporters égyptiennes et occidentales, comme Caroline Sinz, correspondante pour France 3 entraînée par la foule, ou Mona Eltahawy, éditorialiste américano-égyptienne agressée par des policiers au Caire.
«Le viol est devenu une arme politique»
«Place Tahrir, ce n'est plus le même public qu'en 2011, avance Vanes