Rectificatif une malencontreuse coquille s'est glissée dans la tribune publiée ce matin dans Libération, modifiant le nom d'Uğur Hüküm en «Husun». Toutes nos excuses aux intéressés et à l'auteur.
Uğur Hüküm nous a quittés le 4 juillet 2013 à l’âge de 64 ans, une semaine après avoir subi les foudres d’une crise cardiaque. La communauté des ressortissants de Turquie en France a perdu l’une de ses figures de proue. Son nom était connu et sa voix était familière à la plupart des Turcs vivant en France grâce aux émissions en langue turque de RFI et de Radio Soleil.
Uğur Hüküm est arrivé à Paris en 1974. Je l’ai connu quelques mois après, je crois, au local de l’Union des étudiants de Turquie en France, place Saint-Michel. Il venait de la prestigieuse Middle East Technical University d’Ankara. Etant déjà germanophone (lycée allemand à Istanbul) et anglophone (université anglophone), il attaquait l’apprentissage du français avec détermination, tout en commençant à travailler chez Thompson et à militer à la CGT. Il était proche du Parti Ouvrier de Turquie, le seul parti de la gauche turque qui avait réussi l’exploit de faire élire des députés au Parlement en 1965 et 1969. A l’époque, nous étions tous proches ou membres d’une organisation ou d’une mouvance des multiples composantes de la gauche turque.
Uğur, jusqu’à la fin de sa vie, n’a pas renié ses engagements et ses convictions de jeunesse. Il était et il est resté un militant de gauche, sincère et intelligent.