On les appelle les «fattaras», ces gens qui n'observent pas le jeûne du ramadan. En Tunisie, ils sont plusieurs milliers à s'emparer du web pour localiser les endroits où manger, boire un verre ou fumer une cigarette dans la journée. Leurs principales armes : Twitter, Facebook et Google, trois vecteurs de communication qu'ils utilisent à merveille. C'est ainsi que le hashtag #Fater (qui ne jeûne pas) connaît un véritable engouement depuis quelques jours. Les twittos y échangent les adresses – de Tunis principalement – qui gardent leurs portes ouvertes à la clientèle, mais aussi des photos et des commentaires divers et variés.
Dans le même ordre d'idées, Myriam Karoui, 36 ans, avait créé une carte interactive et modifiable par tous. Les internautes pouvaient y pointer les bons plans et des dizaines de points s'ajoutaient chaque jour à cette Google Map originale. «Moi-même, je jeûne, admet-elle, mais je voulais rendre service. Il n'y a rien de plus dérangeant pour moi que l'odeur de fumée ou de café. L'idée était de recenser les endroits où pourraient se retrouver les fattaras sans que ça ne dérange qui que ce soit». La