La justice égyptienne a interrogé dimanche le président déchu Mohamed Morsi sur son évasion de prison début 2011, et décidé du gel des avoirs de 14 responsables islamistes dans le cadre de l’enquête sur les violences sanglantes des dernières semaines. Mohamed Morsi et d’autres membres des Frères musulmans sont interrogés, dans un endroit tenu secret, sur les circonstances de leur évasion de la prison de Wadi Natroun (au nord-ouest du Caire), durant la révolte contre Hosni Moubarak. L’enquête, menée par la Sécurité intérieure, cherche en particulier à déterminer si la confrérie a bénéficié de l’aide de groupes étrangers comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien.
Samedi, des sources judiciaires avaient par ailleurs annoncé que le nouveau procureur général, Hicham Barakat, examinait des plaintes de particuliers contre Morsi et d'autres membres des Frères musulmans, pour «espionnage», «incitation au meurtre de manifestants» et «mauvaise gestion économique», en lien avec les événements des deux dernières semaines. Cet examen pourrait aboutir à l'ouverture officielle d'une enquête. Ce même procureur général a, en outre, ordonné dimanche le gel des avoirs de 14 hauts responsables islamistes, parmi lesquels le Guide suprême Mohamed Badie et huit autres dirigeants des Frères musulmans.
Une centaine de personnes sont mortes à travers le pays depuis le 3 juillet, date du renversement de Mohamed Morsi par l’armée au terme de manifestations massives réc