A dix semaines des élections générales, Angela Merkel caracole toujours dans les sondages. Les différents instituts créditent la CDU (chrétiens démocrates) de 41% des intentions de vote contre 22% pour le SPD (sociaux démocrates), 14% pour les Verts et 5% pour le FDP (libéraux). Si Merkel peut espérer un troisième mandat à la chancellerie, rien n'indique qu'elle pourra reconduire, comme elle le souhaite, la majorité de centre droit qu'elle a formée avec les libéraux en 2009. Interrogée hier à la télévision dans le cadre de la «grande interview d'été» - un exercice de vingt minutes seulement - la chancelière a souhaité que «nous puissions poursuivre le travail de la coalition chrétienne libérale».
Indécis. «Je suis tout à fait persuadée que le FDP sera représenté au Bundestag» au lendemain des élections, a-t-elle insisté. Rien n'est moins sûr : certains sondages créditent les libéraux de moins de 5% des intentions de vote, ce qui ne leur permettrait pas d'être de nouveau représentés au Bundestag. Merkel est toujours la politicienne la plus populaire du pays. Mais, si les Allemands plébiscitent leur chancelière, ils sont bien plus réservés sur l'action de son gouvernement, à qui ils accordent une note de 3,4 sur une échelle de 1 (meilleure note) à 6 (la pire). Les jeux ne sont donc pas faits. Et pour les cinq partis représentés au Bundestag, tout est bon pour mobiliser un électorat encore indécis : près d'un Allem