Menu
Libération
Reportage

Trayvon Martin «était juste un jeune black qui rentrait chez lui»

Article réservé aux abonnés
Dimanche soir, les manifestants ont laissé exploser leur colère à New York après l'acquittement de George Zimmerman, meurtrier de l'adolescent.
«Vont-ils nous tirer dessus aussi»? Terill Powell et son fils Maurice sur Times Square, à New York, le 14 juillet. (Photo Adrees Latif. Reuters)
publié le 15 juillet 2013 à 11h43

«Qu'est-ce qu'on veut? La justice», «Pas de justice, pas de paix», «Stop au profiling racial!» Quatre heures durant, dimanche soir, quelques milliers de personnes ont défilé dans les rues de Manhattan pour exprimer leur déception suite à l'acquittement de George Zimmerman. Accusé du meurtre de Trayvon Martin, un adolescent afro-américain de 17 ans tué en février 2012 alors qu'il rentrait chez lui, George Zimmerman a prôné la légitime défense, et le juré de la cour de Sanford, en Floride, lui a donné raison samedi soir, déclenchant des réactions de colère à travers le pays.

«Nous ne sommes malheureusement pas surpris par ce verdict, nous vivons dans un système où la violence et la sécurité se confondent, où des Américains estiment qu'être en sécurité signifie sortir son arme et tirer en premier», expliquent en chœur Lynn et Michael, blancs, la quarantaine, brandissant des pancartes «Justice pour Trayvon» et des tee-shirts à l'effigie du parti vert américain dont ils sont membres. «J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je n'ai aucun doute sur l'innocence de Trayvon, poursuit Lynn. C'était seulement un jeune black qui rentrait