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TRIBUNE

La santé en Afrique : un secteur à fort retour sur investissement

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par Lucica Ditiu, Secrétaire exécutive de «Halte à la tuberculose», Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’Onusida et Fatumata Nafo Traoré, Directrice du Partenariat «Faire reculer le paludisme»
publié le 15 juillet 2013 à 19h06

Partout en Europe, en ce mois de juillet, s’élaborent les budgets des Etats. L’heure est à l’austérité, à la rationalisation de la dépense publique, aux coupes budgétaires claires. Partout en Europe, monte la tentation du repli qui frappe aujourd’hui sévèrement l’aide publique au développement, en recul sous l’effet de la crise économique (1).

Le gain d’un tel repli est illusoire et dérisoire. Les citoyens européens - qui estiment, pour 85% d’entre eux, que l’Europe devrait continuer à aider les pays en développement malgré la crise économique - l’ont bien compris (2).

L’investissement de l’Europe dans le fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est l’exemple même de ce qu’elle fait de mieux quand elle choisit d’exprimer ses valeurs et de les partager au sein d’une organisation internationale multilatérale innovante. En apportant près de la moitié de ses ressources, elle est aujourd’hui le principal bailleur du fonds mondial qui, par ses résultats remarquables, sa gouvernance et sa capacité d’adaptation rapide, constitue le prototype d’une organisation internationale efficace.

Fin 2012, grâce aux financements accordés par le fonds mondial dans les pays bénéficiaires, 4,2 millions de personnes ont reçu des traitements antirétroviraux, 9,7 millions de nouveaux cas de tuberculose ont été détectés et traités, et 310 millions de moustiquaires de longue durée imprégnées d’insecticide ont été distribués.

Ces interventions essentielles ont un impact décisif