«Nous avons rendu le verdict et nous nous sommes mises à pleurer… Car quelqu'un a perdu sa vie, et on n'a rien pu faire de plus», témoigne une femme filmée en contre-jour afin de cacher son visage. C'est l'une des jurées du procès de George Zimmerman, acquitté samedi. Elle répond aux questions d'Anderson Cooper, journaliste star de CNN, qui a organisé cette interview exclusive. Il lui demande si le jury a discuté de «race» au cours de ces trois semaines de procès concernant le meurtre de Trayvon Martin, Afro-Américain de 17 ans tué alors qu'il rentrait chez lui à pied, un soir de février 2012. Elle répond que non, là n'est pas la question, «George Zimmerman a suivi Trayvon Martin car c'était son rôle de vigile de quartier».
Puis, tout en défendant le verdict, elle en vient à souligner les contradictions et les zones d'ombre de cette affaire, estimant que Zimmerman avait «le droit de se défendre», qu'il avait «sans aucun doute senti que sa vie était en danger», mais qu'il «aurait dû rester dans sa voiture» au lieu de poursuivre Trayvon Martin, et «qu'il est allé au-delà de ce qu'il aurait dû faire»… Des extraits de son témoignage tournent désormais en boucle sur les réseaux sociaux, suscitant émoi ou colère. Il alimente ce qui est devenu «l'affaire Zimmerman», décortiquée par des médias américains qui cherchent à comprendre ce qui cloche dans ce verdict et ce qu'il révèle des problèmes de racisme de la société amér