L'intervention de la France au Mali s'est soldée par une «victoire militaire indéniable», mais a été émaillée de lacunes «logistiques et tactiques», estime la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'opération Serval, dans un rapport présenté mercredi.
«La France est intervenue légitimement au profit d'un État faible dans une zone instable (...) et a su, malgré d'importants défis, apporter une victoire militaire indéniable et montrer sa détermination à lutter contre le terrorisme», ont expliqué les députés Christophe Guilloteau (UMP) et Philippe Nauche (PS), rapporteurs de cette mission d'information constituée fin janvier au sein de la commission de la Défense de l'Assemblée pour contrôler le déroulement des opérations au Mali.
La mission, qui s'est déplacée fin mai à Bamako, a loué l'intervention des forces françaises et leur «parfaite maîtrise du feu ayant évité des dégâts collatéraux». Elle a toutefois souligné que si l'armée pouvait se satisfaire de ses équipements les plus modernes, tels l'hélicoptère Tigre, les canons Caesar «à la précision parfaite», ou les avions Rafales et Mirages, l'opération Serval avait montré les limites de certains matériels existants, le plus souvent anciens.
L'hélicoptère Gazelle, bien que très agile, a été pointé du doigt pour sa vulnérabilité, notamment son manque de protection