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Libération

L’UE tape sur les aides et sur les nerfs d’Israël

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Coopération . L’Union coupe ses subventions aux entités travaillant dans les territoires occupés.
publié le 17 juillet 2013 à 22h36

Furieux et surpris : les officiels israéliens ont réagi avec véhémence à la publication des nouvelles directives européennes qui excluent les territoires occupés de la coopération avec l'Union européenne. «Il s'agit d'un document de bureaucrates tout excités parce qu'ils ont produit quelque chose de politique et créé un document machiavélique. Si ce document demeure tel qu'il est, il va mortellement affecter la coopération entre nous et l'UE pour la recherche et le développement», a jugé le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Zeev Elkin, dans une interview au Yédiot Aharonot. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qui a convoqué une réunion ministérielle urgente le soir de la publication de la décision européenne, a réagi en martelant qu'Israël «n'acceptera pas de diktats de l'extérieur sur nos frontières».

«Tremblement». Le texte européen couvait depuis plusieurs mois. Il fait suite à une décision prise par les 28 Etats membres du Conseil des affaires étrangères de l'UE, en décembre. «Tous les accords entre l'Etat d'Israël et l'UE doivent sans équivoque et explicitement indiquer leur inapplicabilité aux territoires occupés par Israël en 1967», y ont affirmé les ministres des Affaires étrangères. Détaillée dans les directives publiées cette semaine et qui prendront effet en janvier, la décision implique que les subventions, les aides à la coopération ou les instruments financiers de l'UE