Etendard de l’automobile triomphante au début du XX
e
siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite, dernier acte en date de la lente agonie de «Motor City».
«Je prends cette décision difficile afin que les habitants de Detroit aient accès aux services publics les plus élémentaires et pour que Detroit reparte sur de solides bases financières qui lui permettront de croître à l’avenir»
, a expliqué Rick Snyder, le gouverneur de l’Etat du Michigan, dans un communiqué.
«La mise en faillite est l’unique solution qui permettra à Detroit de redevenir stable et viable»,
avait-il au préalable écrit dans une lettre qui accompagnait l’acte déposé au tribunal. La dette accumulée par Detroit est vertigineuse: 18,5 milliards de dollars.
Le gouverneur a ajouté vendredi, lors d'une conférence de presse, que la décision prise la veille de déclarer Detroit en faillite était «l'occasion de mettre fin à 60 ans de déclin». «Nous voulons rassurer les citoyens de Detroit : tout va continuer à fonctionner normalement», a-t-il lancé. «Le moment est venu de remettre Detroit sur les rails», a-t-il ajouté. «Réglons le problème de la dette. Réglons le problème des services publics». «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de mettre fin à 60 ans de déclin. Nous allons revenir avec une ville plus forte et meilleure», a-t-il insisté.
Acculée, la municipalité avait prévenu le mois dernier qu'elle sera