Il avait réussi à sortir de Guantánamo, avait faussé ensuite compagnie à ses surveillants saoudiens, échappé à plusieurs frappes américaines mais, à trop vouloir prouver qu’il était invincible, Saïd al-Chehri, s’est découvert et a aussitôt été repéré par ceux qui le traquaient. L’homme fort de l’organisation Al-Qaeda dans la péninsule Arabique (Aqpa) a finalement été tué par un drone américain, comme le groupe vient de le reconnaître sur une vidéo mise en ligne sur des sites islamistes. Avec la mort de Saïd al-Chehri, de son nom de guerre Abou Sofiane al-Azdi, l’Aqpa subit un grave revers qui risque de l’affaiblir durablement. C’est aussi un coup très dur porté à toute la mouvance d’Al-Qaeda, sa branche yéménite étant actuellement la seule à avoir une envergure dépassant les frontières de la péninsule et à chercher à frapper directement les Etats-Unis.
Destroyer. C'est en janvier 2002 que l'on commence à parler de Saïd al-Chehri, quand les autorités pakistanaises, qui l'ont capturé après sa fuite d'Afghanistan, le remettent aux Américains. Ceux-ci l'envoient à Guantánamo où il passera cinq ans. En novembre 2007, comme les accusations portées contre lui ne sont pas accablantes, il est remis aux autorités saoudiennes. Une condition : suivre le programme de réhabilitation mis en place par Riyad pour ses ressortissants de retour de la prison américaine.
La méthode saoudienne est simple : offrir du luxe et des loisirs - piscines couvertes, gymn