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Libération

Le «tourisme médical» met le Royaume-Uni dans tous ses états

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publié le 18 juillet 2013 à 20h56

La prochaine fois que vous songerez à partir en vacances au Royaume-Uni et à en profiter pour vous faire poser une hanche artificielle, des seins plus rebondis ou vous faire soigner la prostate, le tout aux frais de la princesse par le biais du National Health Service (NHS), le service de santé public, réfléchissez-y à deux fois. C'est ce qu'a déclaré en substance début juillet le ministre britannique de la Santé, Jeremy Hunt, en des termes peut-être un peu plus choisis. Il a ainsi annoncé un audit sur l'impact financier du «tourisme médical» sur le NHS. Et proposé une série de mesures pour y mettre fin. «Nous avons un service de santé national gratuit, il ne s'agit pas d'un service de santé international gratuit», avait déjà prévenu en mars le Premier ministre, David Cameron. Jusqu'à présent, toute personne présente au Royaume-Uni et se rendant chez un médecin généraliste ne payait pas de consultation. A l'hôpital, pour les patients issus de pays non membres de l'Union européenne, des frais sont imposés mais sont, dans la pratique, rarement récupérés.

Selon les propositions du gouvernement, tout étranger, hors UE et résident au Royaume-Uni pour un maximum de cinq ans, serait soumis à une charge de 200 livres par an (environ 232 euros). Cette somme ne couvrirait pas certains traitements comme l'insémination artificielle, la chirurgie esthétique, les transplantations d'organes. Parallèlement, les consultations chez le general practitioner (le médecin générali