Depuis son retour au Kremlin en mai 2012, Vladimir Poutine a brutalement durci la ligne à l'égard de tout embryon de contestation. Arrestations, procès, manœuvres pour réduire au silence certaines ONG, inculpations pour le simple de fait de participer à des manifestations, intimidations, lois contre «le blasphème» et «la propagande en faveur de l'homosexualité»...
Une chape de plomb semble être revenue sur la Russie après le vent de constestation qui avait suivi les législatives de 2011. Outre Alexei Navalny, opposant condamné ce jeudi à cinq ans de camp d'internement pour une affaire de détournement qu'il nie, plusieurs figures font les frais de cette répression.
Sergueï Oudaltsov
Le leader du Front de gauche, l'un des courants les plus structurés de l'opposition russe, encourt dix ans de camp pour
«préparation à l’organisation de troubles massifs»
dans le cadre des heurts qui ont suivi la manifestation le 6 mai 2012 à Moscou. Ce rassemblement, à la veille de l’investiture au Kremlin de Vladimir Poutine, avait dégénéré. Plusieurs des