Menu
Libération

Philippe Verdon tué d’une balle dans la tête

Article réservé aux abonnés
Aqmi . L’autopsie de l’otage français malade, capturé au Mali fin 2011, démontre qu’il a été exécuté.
publié le 18 juillet 2013 à 20h56

Retrouvé mort début juillet dans le nord du Mali plus d'un an et demi après son enlèvement par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), l'otage français Philippe Verdon a été assassiné d'une balle dans la tête. Telle est la conclusion de l'autopsie publiée hier dans un communiqué du parquet de Paris annonçant que «l'enquête préliminaire en cours a en conséquence été élargie aux chefs d'enlèvement et séquestration suivie de mort en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste et assassinat en lien avec une entreprise terroriste».

«Faible». Philippe Verdon, 53 ans, avait été enlevé avec un autre Français, Serge Lazarevic, dans la nuit du 24 novembre 2011 dans un hôtel à Hombori, dans le nord-est du Mali. Il souffrait d'un ulcère et de tachycardie. Le 19 mars, Aqmi annonçait que Philippe Verdon avait été exécuté, mais Paris n'avait jamais confirmé. Le président français, François Hollande, avait confirmé lundi sa mort, réaffirmant que les responsables devraient être «identifiés et traduits devant la justice».

Réagissant à l'annonce de l'assassinat, le président du comité de soutien de Philippe Verdon, Pascal Lupart, a estimé que l'otage français «a certainement été exécuté parce qu'il était faible», rappelant qu'il semblait déjà très affaibli sur une vidéo diffusée l'été dernier dans laquelle il évoquait ses conditions de vie difficiles. Les ravisseurs l'auraient tué parce qu'il ralentissait leur marche.