Finalement, le Mandela Day 2013, organisé depuis 2009 le jour de l'anniversaire de celui qui symbolise la paix et l'égalité en Afrique du Sud, aura été un jour joyeux à Johannesburg. Après six semaines de mauvaises nouvelles, l'état de santé de «Madiba» – son surnom – est enfin encourageant. Dans la presse du jour, sa fille Zindzi le voyait même déjà «rentrer à la maison». Les habitants de JoBurg, ville tentaculaire au centre dévasté et aux quartiers distendus, n'ont plus besoin d'y croire, et les 95 ans de leur saint patron auront avant tout été l'occasion de commencer à vivre sans sa présence.
Un peu partout, des concerts et des rassemblements étaient organisés, mais ce Mandela Day à part était surtout une affaire personnelle pour chacun, appelé à consacrer 67 minutes de sa journée à une action en faveur de sa communauté en hommage aux 67 années de combat pour l’égalité et la liberté qu’a menées Nelson Mandela.
«Ne pas boire 67 verres d’affilée»
Marvin Ramalepe, un DJ, a ainsi passé sa matinée à «nettoyer la maison de sa mère» et à «collecter de l'argent» pour une école de son township d'Atteridgeville, dans la ville voisine de Pretoria. «C'est un coin assez dur, dit-il encore, mais même là le Mandela Day est l'occasion d'arrêter la violence pendant 67 minutes. Je crois que ce n'est pas seulement pour lui que beaucoup de gens se sont mobilisés cette année, mais surtout pour ses idées. Il faut continuer à les diffuser dans le pays même s'il n'est plus là pour les représe