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Libération
Récit

Colère noire et marche blanche

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Des milliers d’Américains ont défilé samedi pour dénoncer le meurtre impuni de Trayvon Martin.
Des manifestants protestent le 20 juillet 2013 à Los Angeles contre l'acquittement de George Zimmerman, qui a tué Trayvon Martin. (Photo Frederic J. Brown. AFP)
publié le 21 juillet 2013 à 21h36

«Nous ne sommes pas là pour être violents, nous sommes là pour dénoncer la violence perpétrée à l'encontre d'un jeune homme innocent du nom de Trayvon Martin», déclare Al Sharpton, figure de la lutte pour les droits civiques et initiateur de la journée nationale d'action «Justice pour Trayvon», qui s'est déroulée samedi dans 130 villes américaines. A New York, il était accompagné de la mère de l'adolescent, tué en février 2012 suite à une altercation avec George Zimmerman, qui a été jugé pour meurtre puis innocenté le 13 juillet. «Aujourd'hui, c'est mon fils. Demain, cela pourrait être le vôtre. Il faut retrousser nos manches et nous battre», lâche Sybrina Fulton, émue, accueillie par les «amen» et les applaudissements d'une foule majoritairement afro-américaine.

Pression. Des milliers de personnes se sont ainsi réunies devant les bâtiments fédéraux de grandes villes à travers le pays. Le mot d'ordre était partout le même : manifester pacifiquement, une semaine après qu'un tribunal de Floride a innocenté George Zimmerman, faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu'il engage à son tour des poursuites à son encontre, et dénoncer la dangerosité des lois dites «Stand your ground», faisant de la légitime défense une vaste notion permettant à chacun d'utiliser son arme et de tuer, chez soi comme à l'extérieur.

Plus largement, ces événements visaient aussi à dénoncer les inégalités qui frappent les Etats-Unis et