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Analyse

Israël-Palestine : une voie fragile pour de nouvelles discussions

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Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a décroché une reprise des négociations de paix. Mais les deux leaders ont peu de marge de manœuvre.
Le secrétaire d'Etat, John Kerry (au centre à gauche) en discussion le 19 juillet 2013 avec le président palestinien Mahmoud Abbas (au centre à droite) à Ramallah. (Photo AFP)
publié le 21 juillet 2013 à 20h26

John Kerry est content. Les multiples allers-retours au Proche-Orient du secrétaire d'Etat américain ont payé. L'Israélienne Tzipi Livni, ministre de la Justice et chef du parti centriste Hatnuah, retrouvera cette semaine à Washington le principal négociateur palestinien, Saeb Erekat, marquant la fin de trois ans de bouderies. Le secrétaire général des Nations unies, la chef de la diplomatie européenne, la Ligue arabe : tous se sont réjouis du retour aux discussions. Seul le Hamas, le parti islamiste palestinien, a joué les trouble-fête et désapprouvé l'annonce de cette reprise des discussions. Les représentants des deux parties, eux, ont exprimé leur bonne volonté, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, affirmant que «la reprise du processus de paix est dans l'intérêt stratégique de l'Etat d'Israël» ; la présidence palestinienne s'est engagée pour sa part à «négocier sérieusement» pendant au moins neuf mois, précisant que dans l'accord annoncé par John Kerry, «il restait des détails spécifiques à régler».

Indépendance. Dès la première étape de ces pourparlers, des prisonniers palestiniens de longue date devraient être libérés, les médias israéliens évoquant entre 100 et 250 détenus. Derrière les paroles d'engagement pointe pourtant un certain scepticisme. A l'image d'un commentateur du quotidien Haaretz qui s'interroge : va-t-on assister à un énième «processus de paix», ou arriver