En un dimanche de fête nationale, Philippe, 53 ans, est devenu le nouveau roi des Belges, peu après l'abdication de son père, Albert II. En prêtant serment, le septième souverain de l'histoire du pays a appelé à donner «un nouvel élan d'enthousiasme» à une Belgique toujours plus fragile.
Quel est l’enjeu ?
Avec les Diables Rouges, l'équipe nationale de foot, et le poids de la dette (100% du PIB), la royauté reste le dernier ciment de l'unité. «Si la monarchie disparaît, la Belgique disparaît», souligne l'écrivain Patrick Roegiers. La Belgique est née en 1830, la monarchie un an plus tard, voulue par le peuple. «Pour cette raison, on parle de roi des Belges et non pas roi de Belgique ; cette monarchie est à la fois modeste et très moderne», rappelle ce romancier et essayiste, auteur de la Spectaculaire Histoire des rois des Belges (Perrin). Pour le nouveau monarque, la partie s'annonce difficile dans un pays divisé. Parmi les néerlandophones (60%), les partis les plus forts comme le NVA (nationalistes flamands) de Bart De Wever sont tout aussi hostiles à la Belgique qu'à la monarchie, et veulent réduire ses pouvoirs déjà très limités. Les francophones, eux, restent attachés à l'unité du pays, et donc au roi.
Quelles sont les faiblesses de Philippe ?
Son immense timidité lui a valu longtemps la réputation d'être «limité intellectuellement», alors que son père Al