La branche armée du mouvement chiite Hezbollah est désormais inscrite sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne (UE). La décision a été prise hier à Bruxelles par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit, qui ont toutefois affirmé leur volonté de «poursuivre le dialogue» avec tous les partis politiques libanais, y compris le Hezbollah.
La distinction entre le mouvement politique et l’organisation militaire peut sembler un peu artificielle, mais les Européens veulent donner un signal clair de fermeté. Ce mouvement pro-iranien est de plus en plus impliqué dans le conflit syrien pour aider sur le terrain la soldatesque d’Al-Assad.
Leur décision se fonde sur les preuves recueillies quant à l'implication de cette organisation dans des attentats en Europe, notamment dans celui qui avait fait sept morts, dont cinq Israéliens, à Bourgas en Bulgarie le 18 juillet 2012. «Il est bon que l'UE ait décidé de désigner le Hezbollah pour ce qu'il est : une organisation terroriste», a confirmé Frans Timmermans, ministre néerlandais des Affaires étrangères, qui avait été parmi les plus actifs à vouloir imposer cette mesure après l'attentat. Jusqu'ici, au sein de l'Union européenne, seuls les Pays-Bas considéraient le Hezbollah, toutes composantes confondues, comme une organisation terroriste, et le Royaume-Uni avait mis sur la liste la branche militaire du mouvement chiite. Les Etats-Unis considèrent depuis 1997 qu'il s'agit d'une organisatio