La Femen tunisienne Amina a comparu lundi devant la justice pour outrage et diffamation de fonctionnaire, après avoir dénoncé des mauvais traitements dans la prison où elle est incarcérée depuis deux mois. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 29 juillet.
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L’audience a débuté peu avant midi (heure française) au tribunal cantonal de M’saken (150 km au sud de Tunis) à la suite d’une plainte déposée par quatre gardiennes de prison à l’encontre d’Amina Sbouïe et une autre détenue, Rabiaâ, poursuivie pour les mêmes faits. Alors que Rabiaâ est apparue lundi drapée, comme le veut la coutume pour les femmes jugées en Tunisie, du sefsari, le voile traditionnel blanc, Amina est apparue en T-shirt rose transparent exhibant un tatouage sur le bras.
La défense a demandé l'acquittement et l'annulation des poursuites pour «graves vices de procédure» dans cette «affaire montée» à la suite des révélations faites par Amina et relayées par son avocate Radia Nasraoui sur des cas de torture et de mauvais traitements à l'égard de prisonnières. «Je suis jugée parce que j'ai dénoncé la torture et la violence exercées à l'égard des détenues» a déclaré Amina à l'AFP en prenant place sur le banc des accusés.
S'adressant ensuite au juge elle a déclacé que «les tortionnaires doivent être poursuiv