Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi d'inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l'UE, tout en assurant vouloir continuer à dialoguer avec ses responsables politiques ce qui devrait s'avérer compliqué.
Les Européens durcissent ainsi le ton vis-à-vis du puissant mouvement chiite libanais pro-iranien, alors que ce dernier est de plus en plus impliqué dans le conflit syrien. Mais ils ne vont pas aussi loin que les Etats-Unis, qui ont placé sur leur liste noire le Hezbollah dans son entier, estimant qu'il était impossible de distinguer ses branches politique et militaire.
«Il est bon que l'UE ait décidé d'appeler le Hezbollah pour ce qu'il est: une organisation terroriste», a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans, en marge de la réunion avec ses collègues à Bruxelles. «Nous avons franchi une étape importante aujourd'hui en sanctionnant la branche militaire, en gelant ses actifs, en perturbant son financement et, ainsi, en limitant sa capacité à agir.»
Contactés par l’AFP, le porte-parole, les députés et les ministres du Hezbollah se sont refusés à tout commentaire à chaud.
Le Liban a regretté la décision, tout en précisant qu'el