Au moins 500 prisonniers se sont évadés de deux prisons proches de Bagdad à la faveur d’assauts coordonnés par des groupes armés qui ont fait plus de 40 morts dans la nuit de dimanche à lundi, selon des membres du parlement et la police.
Les attaques ont débuté à la nuit tombée par un barrage d'obus de mortiers tirés sur les prisons de Taji, au nord de Bagdad, et Abou Ghraib, à l'ouest de la capitale, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. Les assaillants ont ensuite cherché à pénétrer dans les prisons en attaquant les entrées à l'aide de voitures piégées et de kamikazes portant des ceintures d'explosifs, selon le ministère. «Des gardes ont collaboré avec les gangs terroristes qui attaquaient», a ajouté le ministère sans plus de précisions.
Quelque 10 000 prisonniers étaient détenus dans ces deux prisons et «un certain nombre se sont évadés de la prison d'Abou Ghraib et sont toujours recherchés», selon le ministère qui a appelé les riverains à aider les autorités dans leurs recherches.
De larges périmètres autour des deux prisons ont été bouclés par les autorités à l’issue de près de 10 heures de combats qui ont fait une vingtaine de morts dans les rangs des forces de sécurité, selon la police et des sources hospitalières. Les accrochages ont duré toute la nuit, précipitant l’intervention d’hélicoptères de l’armée. Vingt-et-un prisonniers sont morts et 25 ont été blessés dans des «émeutes» qui ont suivi l’attaque, a déclaré à l’AFP le porte-parole du