Le quotidien britannique The Guardian a demandé à des écrivains et chroniqueurs d'écrire chacun une lettre pour le Royal Baby né lundi. Extraits.
Terry Eagleton Universitaire, théoricien de la littérature anglaise, écrivain
« Cher bébé royal,
Si tu tiens à ta santé, tâche de ne pas te laisser atteindre par [ta famille]. N’oublie jamais que ceux qui t’entourent ne sont pas ce qu’ils prétendent être. Quand ils essaient de te faire croire que tu es juste un enfant normal dans un palais de taille moyenne, souviens-toi de l’amère vérité : tu es un enfant socialement désavantagé. Cerné de crétins émotionellement constipés, à commencer par des grands-parents qui ont l’air d’avoir à peu près autant de vie intérieure qu’une chauve-souris frugivore, tu ne saurais moins bien commencer dans la vie.
Quels que soient tes efforts pour t’extraire de ce misérable environnement, tu ne prendras probablement jamais le bus, ne t’achèteras jamais un Mars ni ne sauras qui est Toni Morrison. J’aimerais pouvoir t’aider, mais je ne peux pas. C’est écrit. Tu es fait comme un rat.
Lucy Mangan Chroniqueuse au Guardian
« Cher bébé,
Tu es né dans l’une des parties les plus étranges d’un monde très très étrange. La famille royale est, par essence, la rate du corps de la nation. On pourrait l’enlever sans mettre sa vie en danger, mais ça fonctionnerait moins bien