Ils n’ont pas convaincu. Même s’ils ont été reçus hier par François Hollande, ce qui est un succès diplomatique, le chef de la Coalition nationale de l’opposition syrienne, Ahmad Jarba, et celui de l’Armée syrienne libre, Selim Idriss, n’ont pas donné suffisamment de garanties sur la question de la livraison d’armes qu’ils réclament aux puissances occidentales pour changer la donne sur ce dossier. Bien au contraire.
«Pression». Hollande a donc réitéré le soutien «politique et humanitaire» de Paris à la Coalition nationale syrienne, mais s'est gardé de parler de soutien militaire. «La France est au côté de la coalition et travaille sur le plan politique et humanitaire, et aussi sur le plan des couloirs qui pourront être ouverts pour apporter des soutiens indispensables à la population», a déclaré brièvement Hollande à l'issue de l'entretien. Soulignant qu'il fallait «poursuivre la pression militaire» sur le régime syrien, il s'est empressé d'ajouter que «ça, c'est la responsabilité de la coalition et de son armée».
Paris, après s'être beaucoup avancé en promettant des armes à la rébellion, fait marche arrière toute. Lors de leurs différents entretiens, dont l'un à la commission de l'Assemblée nationale qui les a entendus mardi (Libération d'hier), les deux leaders se sont déclarés «déçus» par l'absence de soutien militaire occidental. Déception partagée par la commission, qui s'est inqui