Adeux pas de la célèbre cloche verte de Tiananmen qui symbolise la restauration de la démocratie chinoise, le président chinois Ding Dingdong a fêté hier à Pékin le vingtième anniversaire de la première élection présidentielle au suffrage universel du 28 juillet 1993. «Nous avons tendance aujourd'hui à oublier que si la République fédérale de Chine (RFC) est devenue un pays moderne, démocratique et pleinement intégré dans l'ordre mondial […] et si elle a pu se réunifier avec Taïwan en 2001, c'est grâce aux réformes politiques initiées fin 1988 par des hommes dont l'audace visionnaire demeure inégalée», a déclaré le président Ding Dingdong depuis la tribune du tout nouveau Parlement.
La façade en verre de l'édifice bâti sur la place Tiananmen, à l'emplacement de l'ancien mausolée de Mao, symbolise la transparence, tandis que sa toiture élancée, très caractéristique, évoque le «renouveau démocratique de la nation chinoise». Faisant face aux 879 députés du pays représentant toutes les tendances politiques, le président Ding Dingdong a en particulier salué le rôle essentiel joué par l'ancien secrétaire général du parti communiste, Zhao Ziyang, décédé en 2005. C'est ce dernier qui a permis à la grave crise du Tibet, survenue en 1999, de déboucher sur un accord permettant à la Chine, après un amendement constitutionnel âprement débattu, de devenir une République fédérale composée de 22 «Etats».
La statue de Zhao trône désormais dans le parc arbo