Le dirigeant déchu Bo Xilai, au cœur d’un des plus vastes scandales politiques en Chine depuis des décennies, a été inculpé pour corruption et abus de pouvoir, a annoncé jeudi l’agence officielle Chine nouvelle.
Ancien responsable du Parti communiste dans la métropole de Chongqing (sud), Bo avait été démis de ses fonctions l'an dernier et fait l'objet d'une enquête pour corruption après l'implication de son épouse dans une affaire de meurtre. «L'exposé des chefs d'inculpation a été transmis» à un tribunal de Jinan, dans la province du Shandong (est), a indiqué Chine nouvelle, citant des procureurs de la ville.
Bo «a tiré avantage de sa position pour rechercher des profits» pour ses proches «et accepté des sommes d'argent "extrêmement importantes" ainsi que des propriétés immobilières», a précisé l'agence, se référant au document. «Il a également détourné de vastes montants d'argent public et abusé de son pouvoir», a poursuivi le média d'Etat.
Selon la législation chinoise, les chefs d'accusation dans des affaires criminelles doivent être énoncés au moins dix jours avant le début d'un procès. Une source proche du dossier avait indiqué mercredi à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que le procès de Bo pourrait se tenir «au milieu ou à la fin du mois d'août».
Le scandale autour de Bo Xilai, qui était l’un des 25 membres du puissant Bureau politique du Parti communiste chinois, avait mis à jour de profondes divisions au sommet de l’Etat - peu