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Libération

L’hypothèse de l’erreur humaine privilégiée

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La justice concentre ses investigations sur le conducteur, qui a abordé le virage à 200 km/h environ.
publié le 25 juillet 2013 à 22h46

Erreur technique ou humaine ? Comment expliquer que, peu avant 21 heures mercredi, l’Alvia 730 - un train rapide en provenance de Madrid - fonce à 200 km/h environ sur une longue ligne droite, puis maintienne à peu près la même vitesse en négociant le dangereux virage d’A Grandeira, où il est interdit de dépasser les 80 km/h ? Comment est-il possible que la machine - deux locomotives et huit wagons - n’ait pas décéléré en pénétrant dans cette zone urbanisée de Saint-Jacques-de-Compostelle, située à seulement quatre kilomètres du centre-ville ?

La réponse qui, selon les enquêteurs, ne devrait pas se faire attendre longtemps, est entre les mains du juge d'instruction numéro 3 de la capitale de Galice. Ses experts devront étudier le tachygraphe, sorte de boîte noire pour les trains, indiquant la vitesse, le nombre de kilomètres et l'activité du conducteur. «Le résultat déterminera clairement si les appareils de contrôle ont failli ou bien si on doit l'accident à une faute humaine», a expliqué hier un responsable de la Renfe, les chemins de fer espagnols.

«Balises». L'enjeu est d'importance. Outre le drame humain et ses répercussions (au moins 80 morts et 94 blessés parmi les 247 passagers), cet accident est le plus grave jamais survenu en Galice et le plus meurtrier depuis quatre décennies à l'échelle espagnole. Et c'est la première fois qu'une telle catastrophe se produit sur une ligne de train rapide de type AVE (pour alta velo