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Libération

Assassinat d'un chef d'opposition tunisien : la «profonde douleur» du président

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Le député Mohamed Brahmi a reçu onze balles sous les yeux de son épouse et ses enfants devant son domicile. Des rassemblements ont eu lieu à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid.
Mubarka Brahmi, épouse de l'opposant Mohamed Brahimi, tué le 25 juillet 2013. (Photo Fetih Belaid. AFP)
par AFP
publié le 25 juillet 2013 à 14h40
(mis à jour le 25 juillet 2013 à 21h15)

Le chef d’un parti d’opposition tunisien, le député Mohamed Brahmi, a été tué jeudi par balles devant son domicile près de Tunis, ont annoncé des médias officiels et des responsables de son parti.

«Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné par balles devant son domicile dans la région de l’Ariana»

, selon la télévision nationale Watanya et l’agence officielle TAP.

Tunisian opposition politician Mohamed Brahmi smiles in Tunis April 8, 2012. Brahmi was shot dead outside his home in Tunis on July 25, 2013 in the second such assassination this year, setting off violent protests against the Islamist-led government in the capital and elsewhere. Picture taken April 8, 2012. REUTERS/Mohamed Amine ben Aziza (TUNISIA - Tags: POLITICS CIVIL UNREST CRIME LAW HEADSHOT OBITUARY) - RTX11YQN«Allah Akbar (Dieu est grand), Mohamed Brahmi a été tué, son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants»

, a déclaré, en pleurs, à la radio, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire, une petite formation de gauche. (Photo Reuters)

La famille de l'opposant a accusé le parti islamiste Ennahda, au pouvoir, d'être responsable du meurtre. «J'accuse Ennahda, ce sont eux qui l'ont tué», a déclaré en pleurs Chhiba Brahmi, la sœur du défunt, sans avancer de preuves. «Notre famille avait le sentiment que Mohamed allait connaître le même sort que Chokri Belaïd», a-t-elle ajouté, citant l'opposant anti-islamiste également assassiné par balles le 6 février dernier.

Peu après l'annonce de la mort de l'homme politique, des dizaines de Tunisiens se sont rassemblés à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid pour dénoncer ce meurtre. «La Tunisie est libre, les frères dégagent», ont-ils scandé en référence au lien d'Ennahda avec la confrérie des Frères musulmans en Egypte. «Ghannouchi assassin», «Ennahda doit tomber aujourd'hui», «l'Assemblée constituante doit être dissoute», ont crié les