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Libération

A Tunis, un Français derrière la mort de Brahmi

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Le salafiste El-Hakim serait impliqué dans le meurtre du député laïc, tué par la même arme que Chokri Belaïd.
publié le 26 juillet 2013 à 22h16

Les proches de Mohamed Brahmi, le député d’opposition assassiné jeudi, avaient trouvé leur coupable : le parti islamiste Ennahda, au pouvoir en Tunisie. Notamment parce que l’homme politique de 58 ans, membre de l’Assemblée nationale constituante et fondateur du Courant populaire, était l’un de ses plus farouches opposants. Alors que vendredi une grève générale et une manifestation étaient organisées pour réclamer la chute du gouvernement, celui-ci menait la riposte, livrant sa version des faits. Selon les autorités, c’est un salafiste qui a assassiné cet homme de gauche.

«Les premiers éléments de l'enquête ont montré l'implication de Boubakeur el-Hakim, un élément salafiste radical», a affirmé lors d'une conférence de presse le ministre de l'Intérieur, Lofti ben Jeddou, ancien juge de Gafsa (centre-ouest) considéré comme apolitique et nommé après le remaniement qui a suivi l'assassinat d'un autre opposant, Chokri Belaïd, le 6 février. Selon les résultats de l'enquête balistique, c'est la même arme, un pistolet semi-automatique 9 mm, qui a servi à tuer Belaïd et Brahmi, selon le même mode opératoire. D'après l'autopsie, le député est mort d'une hémorragie interne due à quatorze balles, dont neuf reçues dans le côté inférieur gauche. Il a été tué jeudi par deux hommes en scooter devant son domicile, dans la banlieue nord de Tunis, alors qu'il montait dans sa voiture.

«Fuite». Le coupable présumé, Boubakeur el-Hakim, 30 ans, était d