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Libération
reportage

Kidal, clé de la question touareg

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La ville du désert est déchirée par les rivalités de clans et les éternelles rébellions.
publié le 26 juillet 2013 à 21h46

La ville de Kidal, 50 000 habitants dans le désert, à 1 200 km de Bamako et 300 km de piste de Gao, concentre tous les problèmes du nord du Mali. Fief des narcotrafiquants, des islamistes et des rebelles touaregs, cette ville réfractaire a été le dernier verrou à sauter, en janvier. Alors libérée par les soldats français et tchadiens, Kidal a longtemps refusé la présence de l’armée et de l’administration maliennes. Sur le terrain, la situation reste tendue.

L'accord signé le 18 juin à Ouagadougou, au Burkina Faso, engage les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à rester «cantonnés» pendant l'élection. Or ce sont plutôt les agents électoraux qui osaient à peine sortir de la mairie, une semaine avant le vote. Si tout va bien, la ville ira tout de même aux urnes dimanche, mais dans une paix précaire. Ensuite, le plus dur restera à faire : sceller de vrais accords de paix, désarmer les groupes armés et régler le «problème touareg».

Massacre. La première rébellion de cette minorité contre l'Etat central, en 1963, a été réprimée dans le sang. Massacres et exécutions sommaires de civils se répètent ensuite, lors des rébellions successives de 1990 et de 2006. La violence franchit un cran en janvier 2012, quand 70 soldats maliens sont exécutés, certains égorgés, lors de l'attaque de leur base d'Aguelhok, dans la région de Kidal, par les rebelles touaregs et leurs alliés jihadistes. Un massacre imputé par