Le ministre américain de la Justice Eric Holder a donné des assurances à la Russie qu’Edward Snowden ne serait ni torturé ni condamné à mort en cas de retour aux Etats-Unis, deux raisons avancées à l’appui de sa demande d’asile. Dans un courrier à son homologue russe Alexandre Konovalov dont l’AFP a obtenu copie vendredi, M. Holder s’emploie à couper l’herbe sous le pied d’Edward Snowden en contrant les motifs avancés pour qu’il puisse recevoir l’asile en Russie.
L’ex-consultant de l’Agence de sécurité nationale NSA, à l’origine de révélations fracassantes sur des programmes de surveillance des communications par le gouvernement américain, est bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo et a demandé un asile provisoire à la Russie.
L'affaire empoisonne les relations déjà difficiles entre les deux pays, même si le porte-parole du président russe Vladimir Poutine a fait savoir vendredi que le cas du fugitif américain «n'a pas été et n'est pas à l'agenda» du chef de l'Etat. Dans son courrier, Eric Holder déclare «sans fondement» les craintes avancées par Snowden à l'appui de sa demande d'asile et offre des «assurances».
Edward Snowden est dans l’attente d’une attestation d’enregistrement de sa demande d’asile. Cela lui permettrait de séjourner et circuler en Russie jusqu’à l’examen de sa demande, qui doit intervenir dans les trois mois.
Les Etats-Unis «ne requerront pas la peine de mort» contre le jeune h