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Merkel, l’âge Mur. Et si la chute du Mur n’avait pas réunifié les deux Allemagnes ?

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Rewind. Cet été «Libération» transforme l’Histoire en fictions. Depuis la chute du communisme, la chancelière a fait de la RDA une démocratie. Et rêve de l’unir à sa sœur occidentale.
publié le 26 juillet 2013 à 19h06

Physicienne de formation, elle aime citer Démocrite, philosophe présocratique et père de l'atomisme : «Le courage est au début de l'action, le bonheur à la fin.» Dans les sondages, la popularité d'Angela Merkel est au zénith. Les électeurs de la République allemande de l'Est adorent cette Première ministre qui leur ressemble tant avec ses tailleurs mal coupés un peu tristes et ses goûts simples. Avec son parti de centre droit, le Demokratischer Aufbruch (le Renouveau démocratique), elle devrait remporter haut la main, en septembre, un troisième mandat. Mais, à l'ouest, dans cette autre Allemagne d'autant plus riche qu'elle n'a pas eu à payer le lourd prix de la réunification accélérée rêvée par certains, elle est tout aussi populaire pour son parler vrai. Elle se bat depuis son entrée en politique pour une Union des deux Allemagnes dans une confédération, et sur un pied d'égalité. Son rêve devrait bientôt devenir réalité après des années de débats et de polémiques de part et d'autre d'une frontière devenue toujours plus virtuelle. C'est prévu pour novembre 2014, vingt-cinquième anniversaire de ce que l'on a appelé «die Wende», le tournant.

Ces journées de novembre 1989, Angela Merkel ne les a jamais oubliées. «La fin de la guerre froide a eu des conséquences déterminantes sur ma vie», confiait récemment au Financial Times cette Machtfrau (femme de pouvoir) qui fascine autant qu'elle irrite par sa détermination. Toute l'Europe de l'