Vite, une élection présidentielle pour tourner la page de la crise aiguë au Mali : c’est peut-être la pire des solutions… à l’exception de toutes les autres. A la veille du scrutin, on pourrait résumer en ces termes la position de la communauté internationale. Organisé à marche forcée, le vote est censé accélérer la convalescence du Mali, mais à condition qu’il se déroule correctement sur le plan logistique - ce qui est loin d’être gagné - et sécuritaire.
Ce dimanche, un peu plus de six mois après le début de l’intervention militaire française contre les jihadistes dans le nord du pays, près de 7 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président pour un mandat de cinq ans. La date a été imposée à un pays sous perfusion et protection internationales. Les 3 300 soldats français de l’opération Serval et les 6 000 Casques bleus de la Mission des Nations unies de stabilisation au Mali (Minusma) sont chargés d’aider l’armée malienne à prévenir toute attaque des petits groupes de jihadistes qui errent toujours dans la bande sahélienne.
Garanties. Malgré le ramadan, la saison des pluies et les difficultés logistiques, la date du premier tour a été maintenue. Aux yeux de la communauté internationale, il est urgent de sortir, si possible en douceur, du vide politique à Bamako. Ancien numéro 1 de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré avait été nommé président par intérim à la suite du coup d'Etat militaire mené en mars 2012 par des sous-off