La première semaine de négociations sur l’accord de partenariat transatlantique s’était achevée dans un climat de doute.
Les révélations sur les écoutes pratiquées par l’Agence nationale de sécurité américaine ont brutalement ramené à la réalité ceux qui persistaient à avoir une vision idéalisée de la relation euroaméricaine.
Les Etats-Unis ont une nouvelle fois fait la preuve de leur splendide ambivalence : ils restent le pays de tous les possibles dont nous envions, nous, Français, le dynamisme et l’énergie et dans le même temps, cette puissance ombrageuse incapable de résister aux tentations que lui confère sa suprématie.
Cet épisode à au moins eu un mérite : celui de réveiller le besoin de transparence des citoyens européens. Transparence vis-à-vis des pratiques de nos alliés et partenaires bien sûr, mais aussi transparence sur une négociation qui, si elle aboutit, va bouleverser les règles du commerce mondial et concerner nos choix de société.
A l’heure où l’Europe, sa légitimité sont contestées, remises en cause dans nos pays, et à la veille d’élections européennes importantes, il y a là un enjeu démocratique à ne pas rater. Aussi, ai-je demandé au commissaire en charge du commerce, monsieur Karel De Gucht, de rendre public le mandat de négociation.
Il ne contient pas de secrets. Il s’agit d’un document politique qui plaide pour un accord respectueux de nos valeurs et de nos intérêts. Il mérite débat. Je sais qu’il est déjà disponible sur de nombreux sites internet.
Mais la